La coupe de cheveux des Rébbéïm ‘Habad

Sur les traces de nos Rébbéim

La coupe de cheveux de Rabbi Chnéour Zalman

Quand Rabbi Barou’h entra dans le bureau du saint Baal Chem Tov, ….il déclara au Tsadik que lui-même et son épouse avaient décidé d’amener leur fils pour le 18 Éloul de l’année à venir. L’enfant (alors âgé de trois ans)  aurait sa première coupe de cheveux et il garderait les Péot. Le Baal Chem Tov accepta, demanda au père de garder son enfant loin des regards et de veiller à ce que l’enfant soit accompagné par sa mère et sa tante Dvora Léah. Ils devaient arriver le 18 Éloul après la prière du matin et, dès que lui-même aurait coupé les cheveux de l’enfant dans son bureau, ils devraient repartir sans se faire remarquer.

….Le mercredi 18 Éloul 5508 (1748), la Rabbanit Rivka et sa belle sœur arrivèrent effectivement à Medziboz. Dès que le Baal Chem Tov eut donné à l’enfant sa première éducation à laisser les Péot sans les couper et lui eut accordé sa bénédiction, il les pressa de partir immédiatement et de ne pas discuter entre eux de l’endroit où ils s’étaient rendus. Finalement il leur souhaita une bonne année et un bon voyage de retour.

Le petit garçon demanda continuellement qui était l’homme qui lui avait coupé les cheveux, l’avait laissé avec les Péot et qui l’avait béni.

« C’était le grand-père » répondit sa mère.

(Likouté Dibourim Volume 3 p. 247).

 

La coupe de cheveux de Rabbi Mena’hem Mendel, le Tséma’h Tsédek 

La veille de Roch Hachana 5553(1793), mon (arrière) grand père atteignit l’âge de trois ans. … Après la prière (du matin), on coupa les cheveux de mon (arrière) grand père pour la première fois en lui laissant les Péot. Le Alter Rebbe (Rabbi Chnéour Zalman) le bénit en plaçant ses mains saintes sur sa tête sainte

(Séfer Hasi’hot Kayitz 5700 – 1950 p. 40)

 

La coupe de cheveux du Rabbi Rachab

Quand (le Rabbi Rachab) eut trois ans, (le Tséma’h Tsédek) demanda que la cérémonie marquant sa première coupe de cheveux avec le fait que ses Péot seraient laissées intactes soit tenue secrète. Le soir, avant le début de la journée qui marquerait son troisième anniversaire, il demanda que le garçon soit amené dans le bureau (du Tséma’h Tsédek) dans laquelle il passerait toute la nuit.

Le lendemain matin, quand (l’enfant) se réveilla, (le Tséma’h Tsédek) demanda à son secrétaire, Rav ‘Haïm Ber que l’enfant se lave les mains tout seul. Il récita les bénédictions du matin avec lui et répondit Amen.

Après la prière (du matin), il appela les parents de l’enfant, mon révéré grand père et maître, (le Rabbi MahaRach) et son épouse, la Rabbanit ma grand-mère et leur dit : « Notre maître, le Baal Chem Tov, confia une cruche d’huile spirituelle à son disciple, le Magguid de Mézéritch afin d’en oindre le Rabbi Chnéour Zalman et de lui donner le leadership pour les générations à venir. Avec cette force, mon beau père, le Mitteler Rebbe (le Rabbi Haemtsaï) fut oint. Avec cette force, j’oins votre fils ! »

(Séfer Hamaamarim 5710 – 1950 p. 163)

 

L’entrée au ‘Héder du Rabbi précédent et du Rabbi Rachab

Alors que j’étais un enfant, on m’amena au ‘Héder pour la première fois : mon père, le Rabbi, et mon oncle, le Raza étaient là eux aussi. Comme le veut la coutume, ils lancèrent des bonbons sur moi et me dirent que c’était l’ange Mi’haël qui les lançait.

Mon père me raconta que, quand il commença à fréquenter le ‘Héder, c’était (encore) du vivant du Rabbi Tséma’h Tsédek. On  lança des bonbons sur lui en lui disant que c’était l’ange Mi’haël qui les lançait. Il les crut et donc ne voulut pas manger ces bonbons qui lui étaient très précieux.

La veille de Pessa’h, quand il est de coutume de vérifier les poches  des enfants, le Tséma’h Tsédek appela mon grand père et lui demanda où étaient les bonbons. Il fut alors obligé de les manger.

(Séfer Hassi’hot 5701 – 1941  p. 29 et 30.)

 

L’entrée au ‘Héder du Rabbi Tséma’h Tsédek

Après la prière (du matin), Rabbi Chnéour Zalman demanda qu’on enveloppe l’enfant dans un Talit afin qu’il ne voie rien et qu’on le tienne par la main pour l’amener auprès du tombeau de sa mère. Le Rabbi, tous les membres de sa famille, tous ceux qui se trouvaient à Lyozna et de nombreux ‘Hassidim se rendirent eux aussi à cet endroit sacré (le cimetière).

Rabbi Cnéour Zalman s’approcha de la tombe et déclara d’une voix joyeuse : « Mazal Tov, Dvora, fille de Sterna ! Aujourd’hui je t’amène ton fils, Mena’hem Mendel, le fils de Dvora Léah afin qu’il entame son entrée au ‘Héder ! Bénis-le à cette occasion afin que, de même qu’il entre dans l’étude de la Torah, il puisse parvenir au mariage et aux bonnes actions ! »

Toute l’assemblée s’écria : « Amen ! »

En revenant du cimetière, le Rabbi déclara que l’enfant devait être amené à la synagogue….Le Rabbi demanda au professeur qu’il lui enseigne le premier verset de Vayikra (le livre du Lévitique). Le Rabbi resta assis dans un état d’extase intense, tandis que sa tête reposait sur ses bras.

Le professeur enseigna ce passage. Le Rabbi donna alors à l’enfant un biscuit au miel, frit dans l’huile ainsi qu’un œuf dur. Sur le biscuit étaient inscrits  certains versets et d’autres versets étaient inscrits sur l’œuf dur.

(Séfer Hassi’hot Kayitz 5700 – 1940 p. 67 et 68)

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