L’éducation après l’âge de trois ans

L’éducation à partir de la première coupe de cheveux 

Il est courant dans les milieux religieux de commencer l’éducation juive de l’enfant dès son plus jeune âge. Cependant, quand il est très jeune, l’enfant n’a pas la maturité nécessaire pour qu’on puisse l’éduquer da façon ferme et constante. Par exemple : on peut lui demander de porter la Kippa dès son plus jeune âge  mais il y aura des périodes où il refusera de la porter. Avant la coupe de cheveux, un parent peut préférer ne pas insister trop souvent. Cependant, après la coupe de cheveux, ce choix n’existe plus. La Kippa doit devenir une part intégrante de son être. Il en va de même pour tous les domaines de l’éducation : la coupe de cheveux marque l’étape à partir de laquelle l’éducation systématique commence avec un programme bien défini.

La lettre du Rabbi précédent à laquelle le Rabbi se référait à chaque fois qu’il était question de coupe de cheveux [1] fait allusion à une telle approche quand elle propose : « A partir du jour de la coupe de cheveux, quand on laisse les Péot, il est d’usage de veiller scrupuleusement à habituer l’enfant à porter un Talit Katane et à réciter les bénédictions du matin ainsi que  le Birkat Hamazone après le repas et le Chema avant d’aller se coucher ». De là on comprend que cette éducation a pu commencer plus tôt mais que « l’éducation de manière scrupuleuse » commence avec la coupe de cheveux.

Observons quelques uns des points mentionnés dans cette lettre. D’après la page 2 du Sidour Tehilat Hachem, il semble que ce qui est demandé n’est pas de réciter toutes les bénédictions du matin mais le Modé Ani, la bénédiction du lavage des mains, le verset Torah Tsiva et le premier paragraphe du Chema. Quand il est mentionné « bénédiction après le repas » cela ne signifie pas tout le Birkat Hamazone mais simplement la phrase Beri’h  Ra’hamana (la phrase que Avraham notre père faisait réciter à ses invités en échange du somptueux repas qu’il leur servait dans le désert). Quant au Chema avant de se coucher, il s’agit du premier paragraphe du Chema et du verset « Beyadera Afkid Rou’hi, Padita Oti Ado-Naye E-le Émèth ».

A propos des tsitsits, un enfant pourrait être habitué à les porter avant la coupe de cheveux. (Le Rabbi précédent commença à les porter quand il se mit à marcher) [2]. A partir de la coupe de cheveux, cela doit devenir une chose naturelle pour lui et il s’engage à les porter tout le temps.

Il en va de même pour d’autres Mitsvot. Par exemple le port de la Kippa : les enfants devraient y être habitués bien plus tôt [3]. (Le Rabbi Rachab écrivit que le Rabbi précédent porta une Kippa depuis le jour de sa Brit Mila). A partir de la coupe de cheveux, cependant, l’accent devra être mis sur cette Mitsva de façon plus consistante. A propos du lavage des mains le matin, Rabbi Chnéour Zalman écrit dans le Choul’hane Arou’h Harav [4] qu’on devrait laver les mains de l’enfant chaque matin depuis sa Brit Mila. Néanmoins, ceci devrait être accompli scrupuleusement à partir de la coupe de cheveux [5].

 

NOTES

[1] Voir plus loin.

[2] Igrot Kodèch du Rabbi Rachab – Volume 2 p. 905.

[3] Igrot Kodèch Volume 9 p. 181.

[4] Mahadoura Batra 4 : 2.

[5] Si’hot Kislev 10 – 5713 – 1953.